Surendettement : la part des dettes à la consommation en augmentation
En 2024, de plus en plus de Français se retrouvent piégés dans la spirale des crédits à la consommation. Selon les derniers chiffres de la Banque de France, la part des dettes à la consommation représente désormais 43 % de l’endettement des ménages.
Une hausse portée en partie par l’inflation
Le nombre de dossiers de surendettement a nettement augmenté en 2024, selon les chiffres publiés par la Banque de France. En un an, 134?803 procédures ont été ouvertes, soit une progression de 10,8 %. Une tendance qui s’explique en grande partie par l’effet retardé de l’inflation sur les ménages les plus modestes.
Dans un contexte marqué par la hausse des prix, de nombreux foyers se sont retrouvés en difficulté, contraints de revoir leurs priorités ou de puiser dans leurs ressources pour faire face aux dépenses du quotidien. Une pression budgétaire qui a parfois entraîné des situations de rupture.
Vous éprouvez le besoin de retrouver un nouvel équilibre financier ? En fonction de votre situation, un rachat de crédits peut être envisagé. Cette opération bancaire permet de regrouper plusieurs prêts en un seul, caractérisé par une mensualité réduite. Notez toutefois qu’elle implique une hausse du coût total du crédit |
Les crédits à la consommation en ligne de mire
Si l’on regarde la structure de l’endettement, ce sont les crédits à la consommation qui pèsent de plus en plus dans les dossiers. La preuve en chiffres puisqu’ils représentent désormais 43 % de l’endettement global des ménages surendettés contre un peu moins de 40 % un an plus tôt.
Cette catégorie inclut notamment les prêts personnels, les crédits renouvelables ou encore les financements de type LOA (location avec option d’achat). En parallèle, la part des dettes immobilières poursuit sa baisse pour la quatrième année consécutive. Elle tombe à 26 % de l’endettement global, soit une diminution de 0,7 point. Moins de 1 dossier sur 4 comporte aujourd’hui un prêt immobilier. Quant aux charges courantes – comme les factures d’énergie ou les loyers impayés –, elles se maintiennent à un niveau stable, autour de
14 % de l’endettement total.
Encadrement plus strict des crédits à la consommation
Malgré cette hausse sur un an, le phénomène de surendettement s’inscrit sur une dynamique baissière depuis près de dix ans. En comparaison avec 2014, le nombre de dossiers déposés a chuté de 42 %. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’encadrement plus strict du crédit à la consommation.
La procédure elle-même a également gagné en efficacité, ce qui permet une meilleure prise en charge des situations les plus urgentes. Reste que le retour en hausse observé en 2024 rappelle la vulnérabilité persistante d’une partie de la population face aux aléas économiques et souligne, une fois encore, le rôle des crédits conso dans l’endettement des ménages.